Augmentation mammaire : prothèse mammaire ou lipofilling ?

28 Nov 2018 | Chirurgie mammaire

L’augmentation mammaire, à but esthétique ou de reconstruction dans les suites d’un cancer du sein ou suite à une malformation mammaire est réalisée classiquement par la pose de prothèses mammaires. Il existe une alternative aux implants mammaires : c’est le lipofilling ou l’autogreffe d’adipocytes.

Le lipofilling consiste à prendre de la graisse abdominale, ou encore au niveau des hanches ou de la culotte de cheval pour apporter du volume mammaire et reconstruire la poitrine.

 

Utiliser les propres tissus de la patiente pour reconstruire son sein est une technique assez séduisante : en effet, le lipofilling est une technique plus naturelle que la pose d’un implant mammaire puisqu’elle permet de se passer des corps étrangers que sont les prothèses mammaires.

La graisse est prélevée par liposuccion puis centrifugée, ce qui permet d’extraire uniquement les cellules graisseuses qui sont ensuite réinjectées au niveau de la poitrine à l’aide de canules très fines. La graisse se revascularise ensuite par contact avec les tissus sains qui l’entourent. L’acte d’autogreffe de tissu adipeux dans le sein doit être réalisé au bloc opératoire sous anesthésie générale, par une équipe chirurgicale formée, en hospitalisation classique ou en ambulatoire. Le nombre de séances nécessaire est surtout fonction de l’indication de l’autogreffe de tissu adipeux. Malheureusement, cette technique n’est pas toujours réalisable, en particulier chez les femmes minces qui ne présentent pas assez de graisse : il faut savoir qu’environ la moitié de la graisse prélevée va se résorber dans les 3 à 6 mois suivant l’intervention. Ce qui signifie que pour obtenir un résultat équivalent à la pose de prothèses mammaires de 300 cc, il faut injecter 600 ml de graisse dans chaque sein, c’est à dire prélever 1200 ml de graisse en tout !

Pour les patientes qui ne présentent pas d’excès graisseux à prélever, la meilleure option reste la reconstruction mammaire classique, à savoir l’augmentation mammaire par prothèse.

Dans le cadre de la chirurgie esthétique et de la chirurgie réparatrice sans antécédent de cancer du sein (par exemple en cas de malformation congénitale), les contre-indications à l’autogreffe de tissu adipeux dans le sein sont

  • une attente déraisonnable de la patiente quant aux résultats (augmentation mammaire importante)
  • une réserve de graisse insuffisante
  • une instabilité pondérale (ex : crise de boulimie ou d’anorexie)
  • des facteurs de risque de cancer du sein.
  • une pathologie cancéreuse mammaire évolutive.

Dans le cadre de la chirurgie reconstructrice après mastectomie totale, les contre-indications à l’autogreffe de tissu adipeux dans le sein sont :

  • l’absence de rémission locale, ou la présence de métastases à distance.
  • un délai de moins de 2 ans après la fin des traitements locaux lorsqu’il existe un fort risque de récidive du cancer du sein

Docteur Raphaële ROSSARIE
Spécialiste en chirurgie esthétique et médecine esthétique.

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